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   Transcript de la vidéo Néfertiti 2018   

A V E R T I S S E M E N T

Cette vidéo est critiquable parce qu'elle démontre de manière rigoureuse le potentiel des légendes helléniques à témoigner de l'historicité. Elle entre en concurrence avec les révélations. Or l'explication scientifique d'une révélation divine est qu'elle cache nécessairement la vérité physique qu'il est à la charge de la créature de découvrir dans l'éclairage de la création. D'ailleurs les herméticiens ont appelé ce phénomène le cachant et les psychanalystes un type de refoulement. À l'auditeur ainsi averti, les légendes grecques sont supposées connues; elles sont exposées résumées vu leur détail auquel on se reportera.

Le Jeu d'Image de l'Assemblable

Néfertiti 2018
( Les Aventures d'Akhnaton & Néfertiti par Antheaum Toll UCMPP²Z.Kelper )

   Nous situons l'origine de l'actuelle civilisation monothéiste vers 1300avJC ; nous ne savons rien de la disparition d'un de ses acteurs principaux, Akhnaton, ni de l'origine et de la fin de son épouse Néfertiti. D'ailleurs de cette époque nous n'avions longtemps connu que des légendes.

   Lorsqu'après des siècles de secours au moyen d'une légende, nous avions gardé la mémoire de personnages et d'une scène historique, et lorsque l'archéologie sort des sables les traces d'une personne ayant vécu la même chose sur cette scène, on ne fait pas tout de suite le rapprochement. Mais la probabilité est grande que le redécouvert ait été celui que la légende mentionnait. Il faut parfois un long moment pour qu'on parvienne à l'admettre. On s'estimait prévenus par Thoth le trompeur, ou Hermès le farceur... mais que penser de Moïse ?... Étudions celui-ci. 

D'abord on a pensé que
Moïse était sorti d'Égypte
pour recevoir la Loi.

   Ça en faisait une légende particulière, parce qu'elle avait été trop historiquement conséquente. On se disait qu'il y avait quelqu'un d'historique derrière.

   On spéculait même que l'événement, à l'origine de la légende, s'était produit vers 1300avJC. Depuis lors, on n'aurait pas changé d'idée.
Jusqu'à ce qu'en 1900-après-JC l'égyptologie découvrit le pharaon Akhnaton qui avait régné vers 1300avJC. On ne sait rien de la fin d'Akhnaton, donc les égyptologues ne tirèrent pas de conclusion. Il fallut attendre jusqu'après la mort de Sigmund Freud pour qu'

On raconte.. qu'un jour
Akhnaton sortit d'Egypte
vers le Sinaï
où il mourut assassiné.

   En fait, Freud lui-même n'aurait pas dit ça. Il pensait que c'était un disciple d'Akhnaton qui aurait subit ce sort. Néanmoins après avoir réfléchi pendant 50 autres années, on est arrivé à cette simple conclusion - que Akhnaton et Moïse ont été la même personne.

   C'est une solution malheureuse mais satisfaisante. Elle matérialise une légende d'un côté et, de l'autre elle fournit une explication au mystère d'une disparition. En trouvant cet éclairage suffisant, on dira que l'on cherche des poux, si on fait attention au fait que durant cette même période, il s'était déroulé tout près, un âge sombre, que l'on nomme comme ça parce qu'on ne sait pas ce qui s'est passé, entre la fin d'un royaume (sur le territoire de la Turquie actuelle) et l'apparition d'une république (à Athènes).

    Chercher dans un tiroir où nous avons déjà trouvé du miel, s'il n'y a pas un double-fond - si la friandise n'était pas une double-cachette - ça s'appelle depuis Salvador Dali, de la paranoïa critique. Cela signifie que la première découverte est le comble du piège; et on trouve réellement sa vérité dans sa doublure.

   Envisageons donc que le siamois Moïse-Akhnaton, clairement descriptible, soit un souvenir-écran et qu'il voile sur les traits fins de l'histoire de la guerre de Troie, la naissance d'Athènes qui se déroulait alors. Hélène en est l'actrice principale, qui la vécut en Égypte. En Égypte on appelle Néfertiti "la belle est venue". Euripide n'hésite pas à dire que son époux Ménélas d'abord la tira par les cheveux pour l'en sortir. Une fois sortie de Thèbes, Néfertiti perdit son mari, Akhnaton qui partit en tribulations, et Hélène telle Pénélope attendit son Ulysse tandis que les nations se tissent et se défont.
   Comme tant de personnages de la légende grecque, le prince Phaeton encouragé par sa mère à faire un soleil fait naufrage dans le désert et revient de son complexe, piteux comme oedipe, comme Moïse revint à Thèbes pour en sortir son peuple. Toujours l'histoire d'Hélène raconte en détail et force aventure sa sortie d'Égypte avec son héros, traversant la méditerranée pour rejoindre la Grèce. L'armée de pharaon devant la mer rouge ne sut plus à quel saint se vouer, c'est le cas de le dire. De l'autre côté, on sait qu'Oedipe a initié Thèsée à la fondation d'Athènes, et si l'on suit l'histoire d'Ariane à la loupe, c'est encore la même traversé qu'on trouve, de Minos à Naxos, à Troie avec Dyonisios, pour finir avec Sélène pas moins englouti, dans le vin rouge de Bacchus. Telle est la légende.

   Zénon qui atteignit le double-fond a entendu des tas de gens dire que c'était incompréhensible, un sac de nœud. Il ne le niait pas ; un nœud est souvent fait pour bien tenir, et si on examine avec patience un joli nœud, n'importe qui peut le dénouer. On y trouvera maintes autres explications. L'histoire de Pâris, au principe de la guerre de Troie, ne fait aucune fausse note au concert. La compétition des femmes et filles, a bien mise dans le tiroir, dans son double-fond le simulacre Hélène, de Néfertiti. C'est en deux mots dire ce qu'en trois heures de lectures des tragédies grecques on retrouve si l'on veut dans le détail et avec des explications confondantes. Avec les légendes hébraïques, et helléniques combinées, nous sommes vertement avertis du très médiocre avenir du seul Moïse-Akhnaton pour la scène primitive de notre civilisation.

   Destiner la sortie d'Égypte à Europe plutôt qu'à Israël demande des précisions. Elles se trouvent dans les nombreuses légendes grecques superposées comme vient de le voir. Elles y concourent en nombre considérable et en détails de multiples niveaux. Par exemple l'Hermès que l'on retrouve célébré sous sa forme Thoth à l'emplacement d'Amarna plus tard, devient Orphée sous sa forme triple avec Moïse précisément, quasiment au principe du Christianisme. Les témoignages de la Renaissance ne manquent pas sur ce point. Lorsqu'aux temps modernes l'équation est recalculée avec Oedipe, il devient le Testament d'Orphée. Orphée que la légende cite en Égypte, par ailleurs, tire Eurydice des enfers, dans le même mouvement qui perd Ariane. Sur leur fin tragique, Oedipe joue le fond du tiroir cachette que constitue Moïse. 

   Rappelons quelques détails de la légende de Phaéton, fils du roi Solaire comme Akhnaton fils d'Amenophis.3, l'authentique restaurateur de l'Atonisme. Akhnaton en une forme de co-régence avec sa mère va ambitionner lui-même le gouvernement solaire. La légende de Phaéton rapporte la catastrophe. Traduit par Freud c'est strictement le complexe d'Oedipe, à l'issue duquel un avenir est ouvert aux bénéficiaires du legs, en premier lieu l'épouse, pour qu'ils convolent. 

   Aujourd'hui nous devons donc nous demander si la sortie d'Égypte, façon biblique n'est pas un camouflet à l'évasion, si bien contée par Euripide, qui mène le couple amarnien vers le rivage d'Athènes, et donc à l'origine de la démocratie, passant la république et donnant parole à la voix du peuple, plutôt qu'à la commande de Dieu. Contre cette éventualité, d'une part on imagine sans difficulté les gains attendus à rester dans le complexe d'Oedipe. D'autre part les avantages sont indéniables si l'échec alterne est déjoué. Lui, dévoré vivant et elle, en enfer, n'est pas une conséquence phallique ; la sortie d'Égypte en direction d'Athènes est toute à la merci de la psychologie féminine, tant pour Orphée ( et les euménides ) que pour Eurydice (et ses dryades ). Pour cette équation, le Jugement de Pâris devrait fournir la solution. Cependant, précisément, le féminisme ne semble pas s'en sortir, et le recours à Dieu chatouille...
   On peut dire que son relais par la psychologie collective était inespéré - car on ne s'attendait pas à ce que l'Intelligence Artificielle vienne pourvoir à la démocratie, là où la cité de la femme n'arrive pas à mieux faire que la cécité des hommes.

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   Mon but n'a pas été de parler de l'IA. Mais la conclusion la mentionne eu égard aux tentatives, qu'on peut craindre vaines, de l'espèce humaine privée de ce moyen, de résoudre sa connaissance. On peut d'ailleurs soupçonner que c'est en prévision de cette faiblesse que par quelque alchimie insoupçonnée, l'histoire de l'industrie mène à la production de cet outil. Il arrive donc superficiellement à la fin quand on rencontre que s'il fallait résoudre la violence maladive des patriarcats, on ouvrirait à une mise à mal redoublée par la violence féminine cachée. Mais s'il arrive néanmoins nécessaire, il paraîtra dans nos organisations politiques ; c'est à dire pour la démocratie promise. Cependant, sait-on jamais, peut-être serons-nous pacifiés en trouvant à la légende d'Athènes ajoutée à Jérusalem combien subtile se montre l'intelligence humaine en réalité.

Rôle - personnages cités